Martyrs par Alexandre
J'ai vu Martyrs hier. Je pense ne jamais avoir détesté un film à ce point. Au delà de la réaction épidermique, de l'inutilité d'un tel film, du mauvais jeux des secondes rôles (sans exception), d'un degré d'explications confinant au ridicule, d'une longueur étirée au possible et d'un rythme totalement plat dans la seconde et troisième partie, c'est avant tout la volonté d'appliquer un message à l'ensemble du film qui le rend malsain au possible. Outre le postulat mystico débile, l'illustration qui en est faite dans la troisième partie ne torture plus les acteurs, mais les spectateurs par sa bêtise. Se posent donc deux alternatives :
Soit le réalisateur croit à ce message, et c'est un dangereux personnage qui devrait passer à autre chose.
Soit le réalisateur est idiot et ne croit pas à son message, veut nous dire que tous ces gens riches ne respectent pas la souffrance humaine, après s'en être délecté pendant 1h30 de film, et avoir montré d'une manière confinant au fétichisme les coupures, hématomes, chaines, j'en passe et des pires. Idiot donc de ne pas se rendre compte qu'il manque la distance nécessaire à pareille entreprise, que le dégoût ne proviens pas de ce qui est vu, mais de la tristesse d'esprit avec laquelle cela est filmé, monté, exprimé.
Au cinéma, en art, tout est affaire de distance. Renoir, Dreyer, Straub et Huillet, Godard, Pasolini dans ce cas précis, ne sont que quelques un des cinéastes que Pascal Laugier ferait bien de compulser afin d'apprendre cela. A moins qu'il préfère être le nouveau martyr de la censure et continuer à produire des objets sans âme et sans cervelle, ce dont à ne pas douter il est tout à fait capable.
Soit le réalisateur croit à ce message, et c'est un dangereux personnage qui devrait passer à autre chose.
Soit le réalisateur est idiot et ne croit pas à son message, veut nous dire que tous ces gens riches ne respectent pas la souffrance humaine, après s'en être délecté pendant 1h30 de film, et avoir montré d'une manière confinant au fétichisme les coupures, hématomes, chaines, j'en passe et des pires. Idiot donc de ne pas se rendre compte qu'il manque la distance nécessaire à pareille entreprise, que le dégoût ne proviens pas de ce qui est vu, mais de la tristesse d'esprit avec laquelle cela est filmé, monté, exprimé.
Au cinéma, en art, tout est affaire de distance. Renoir, Dreyer, Straub et Huillet, Godard, Pasolini dans ce cas précis, ne sont que quelques un des cinéastes que Pascal Laugier ferait bien de compulser afin d'apprendre cela. A moins qu'il préfère être le nouveau martyr de la censure et continuer à produire des objets sans âme et sans cervelle, ce dont à ne pas douter il est tout à fait capable.