Fringe 101

Publié le par Thomas Riviere


Alors qu'on a enterré X-Files à jamais cet été avec la sortie du film au ciné et son gadin mémorable au box office, Fox nous refait le coup du complot cet automne avec l'arrivée de Fringe, la nouvelle série de mon adoré, JJ Abrams, grand ordonateur de Lost, la meilleure série jamais écrite pour la télévision. Content des résultats des premiers épisodes, Fox a d'ailleurs commandé une saison entière, un signe de grande vitalité quand on sait que la même chaine risque d'arreter Prison Break avant Noel, ou que le Heroes de NBC se retrouve sur un siège éjectable. L'amour dure 3 ans comme disait l'autre, les séries aussi.

Fringe est une série qui commence dans un avion, comme Lost (qui commencait sur une plage, enfin bon), sorte de monomanie chez Abrams en somme, et qui traite de surnaturel, d'un super-FBI chargé d'affaires surnaturelles, et de complots d'entreprises hyper-puissantes qui contrôlent tout, comme The Company dans Heroes et The Company dans Prison Break. Mon conseil du jour aux scénaristes en herbe : pensez à inclure une societé secrète dans vos scénarios, ca marche toujours.

Ce pilote, qui dure, dure dure (1h30 je crois) et qui n'en finit pas, met en place les personnages, la très blonde et plutôt sexy Anna Torv, héroine malgré elle dans le rôle d'Olivia, le savant fou, le fils du savant fou, et le chef black en costard à 10,000 qui a toutes les bonnes répliques. Tout le monde est en place, il faut maintenant enqueter. Evidemment, tout va vite, on trouve les suspects comme on trouve un porno en streaming sur Internet (facilement), on passe de Baghdad à Boston en un clin d'oeil, les portes sont toujours ouvertes pour ne pas perdre de temps, bref vous l'aurez compris, ce premier épisode est à la fois poussif et téléphoné, le surnatuel oui, mais il faut que ca tienne la route.

Malgré ses défauts, ce premier épisode met des choses interessantes en place, connaissant Abrams, on sent déjà qu'il va falloir 45 épisodes pour connaitre le premier indice de ce complot connu des puissants, et dont le grand public n'a pas d'idée.

Publié dans Ciné TV DVD

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G
Fringe est à mon sens la meilleure nouveauté de l'année, même si elle a du trouver ses marques sur 3 épisodes le quatrième est vraiment excellent et prouve le potentiel de la série!
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R
ce qui est assez amusant avec les commentaires de ce site, c'est qu'on peut y traiter n'importe qui de nerd et de geek, personne ne moufte. Un vrai plaisir ! gnniiiiiiii ^^ HAHAHA
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X
C'est le plus brillant commentaire que j'ai lu sur la culture "geek" depuis un bon moment. Brillant !
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G
Un nerd qui tombe de cheval, c'est un nerd qui ne croit plus en Lost.<br /> Le pauvre hère réalise alors que Lost, et toutes ces séries ricaines de merde, ce ne sont que des bibles (quel terme si bien approprié, employé par les scenaristes !) rien de plus ... ses dexters .. ses blondinettes etudiantes dans des lycées huppés ...<br /> Un genre de triste cahier des charges. Une ligne directrice fondée pour louvoyer le plus longtemps possible, jusqu'à l'essorage complet de toute crédibilité. La destinée ? rien que du vent.<br /> Pensez donc : même twin peaks s'y est vautré !<br /> Ne reste au nerd que l'existentialisme pour seul "réconfort".<br /> Et preferer Kiarostami à tous ces huwe boll et autres Mark et Ken Millar. Les plans de dix minutes sur une plage déserte à des exposés de 20 minutes d'un savant fou sur le nouvel exosquelette en kevlon de wolverine.<br /> Ainsi va la vie.<br /> (ouf !).
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C
J'ai regardé, j'ai regardé. le problème de Lost, c'est pas tant de "savoir retomber sur ses pieds sans que ça se voit trop", c'est, sans faire de jeu de mots, de s'être bien trop perdu. La première moitié de la saison était bien, mais ensuite ce n'est que de la redite, que du tirage d'électique, voire de la masturbation jusqu'à la seconde moitié de la 3ième saison. Toi tu penses que "ça prend le temps qu'il faut", moi je trouve que "ça perd beaucoup de temps". Ce n'est pas une question de rythme, parce que des chefs d'oeuvres comme "Twin Peaks" ou "Carnival" étaient plus lents tout en étant dramaturgiquement plus efficace. Mais c'est là toute la façon de faire d'Abrams, en fait. Même si pour Alias, qui est pour moi son must absolu, c'était beaucoup mieux maitrisé. Mais il est loin de la maitrise scénaristique de Whedon, clairement. <br /> <br /> Pour Lost on pourra, au terme de la série, reprendre tous les éléments incohérents et contradictoires qui auront jonché la série. Il y en a plus que tu ne crois...
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