Kick-Ass #1 Advance Review
Ce matin j'ai recu un mail de Michael Horwitz, assistant editor chez Marvel, avec le PDF de Kick-Ass #1, et j'ai donc eu le loisir de lire ce 1er épisode un jour avant sa sortie mondiale demain. Je vais donc vous faire partager mes premières impressions sur ce nouveau monument de la bande dessiné signé Mark Millar et Johnny Romita.
Dans un monde où les super-héros n'existent que sur papier et au cinéma, David est un geek comme les autres, moyenement populaire, et dingue de comics. Un beau jour il décide de devenir lui-même un super-héros, un de ceux qu'on construit. Le problème, c'est que quand on a pas vraiment de pouvoir, ca complique pas mal les choses.
Mark Millar a révolutionné le comics moderne avec The Authority et The Ultimates, faisant des défauts de chacun la nouvelle norme, faisant aussi l'apologie de la décadence et de la débauche. Plus drôle, plus trash, plus vivants, les super-héros sont passés de Légendes à popstars, surfant sur des thématiques actuelles (le télé-réalité, la médiatisation, l'argent), il a sur faire évoluer les Super-héros vers le 21ème siècle, comme Alan Moore dans les années 80.
Kick-Ass est ce qu'on appelle un modern classic : dans sa narration, dans son propos, dans sa réalisation : tout y est. Quand un premier numéro est aussi bien écrit, aussi bien construit et aussi bien dessiné, on ne peut qu'applaudir : c'est brillant. Les observateurs avertis admettent facilement que Millar a pour habitude d'écrire des comics pour adultes, ici, on parle d'un ado, qui a les mêmes angoisses que ses lecteurs, c'est tellement bien fait qu'on se met à esperer qu'un jour Millar puisse écrire Ultimate Spider-Man. Certes, la violence de cet épisode n'est pas à mettre entre toutes les mains, mais il faut l'admettre, c'est bien fait.
Beaucoup comparent dejà Kick-Ass à Wanted. Wanted était génial, Kick-Ass le sera aussi. Les deux vont devenir des classiques parce que tous les ingrédients sont là et que les cuisiniers sont des chefs. Wanted avant le formidable J.G. Jones, Kick-Ass a l'indispensable John Romita JR, meilleur que jamais dans cette série, qui après près de 30 ans de carrière goutte enfin aux joies du creator-owned, 5 ans après l'épisode douloureux Grey Area (qu'Epic devait publier, qu'Image a récuperé) : ses pages sont sublimes, les couleurs sont parfaites, Romita est en route pour le légende et la reconnaissance éternelle.
Comme vous pouvez l'imaginer, j'ai beaucoup aimé ce 1er numéro plein d'espoir pour la suite de la série, des comics de cette qualité, il n'en existe pas beaucoup. C'est un comic que je vais acheter demain, Millar est le seul homme sur terre capable de me faire revenir aux périodiques à une époque où je n'achete plus que des HC, il m'a redonné foi dans les comics, cette homme est bon.